USC 849 - VOICI LE JOUR, SEIGNEUR. SX 44-36-2
Texte : Jean Martin © CNPL - Musique : Damien Simon

Jean Martin sait la crainte innée qui habite le cœur de l’homme à l’approche de la mort. La prière de l’Église, à ce moment, est fraternelle : elle ne peut qu’aider le mourant à partir en mission, au nom du Dieu vivant. L’hymne imagine donc un dialogue entre celui qui va mourir, et pressent l’heure du passage, et le Christ, qui le prend par la main. Les allusions évangéliques, nombreuses, sont des affirmations de foi. Chanter, c’est aimer son frère qui meurt : cette hymne très expressive l’affirme avec beaucoup de sensibilité. Elle a d’ailleurs été écrite par le poète dans les mois qui ont précédé son passage vers le Père.

Dans un tempo tranquille et assuré (maestoso !), l’orgue prélude à l’entrée de la voix qui chantera d’une manière très expressive sur une harmonie somptueuse ; celle-ci s’infléchit en Mib Majeur à la mesure 9, tonalité de la majesté divine, sur la réponse que donne le Christ. L’orgue prolonge la phrase en esquissant l’antienne « In paradisum » (que les anges te conduisent en paradis). En 2e partie, strophes 4 et 5, l’orgue tisse de longues lignes apaisantes par-dessus le chant et les riches harmonies.

Chant de soliste, de deux solistes qui se répondent, d’un chœur à l’unisson ou de deux chœurs en dialogue ? Tout est possible une fois qu’on aura accepté l’exigence de cette musique.