USC 830 - PLEINE DE GRÂCE, REJOUIS-TOI. VP 30-60-10
Texte : CFC © CNPL. - Musique : Jean-René André
En cette année du Rosaire, il était normal de présenter un chant en l’honneur de la Vierge Marie. Le texte de Claude Bernard entre dans le fonds de la Commission Francophone Cistercienne (C.F.C.). L’auteur nous propose une hymne qui a été insérée dans la Liturgie des Heures pour être chantée le soir de la fête de l’Assomption. Cette hymne est une invitation à exulter avec Marie, la « pleine de grâce » que savent si bien prier les humbles.
Mode de mi : mode de la sur
mi, mode éolien de la Grèce antique, empreint de légèreté « comme une
brise légère » teintée d’une pointe de mélancolie parce que le plus
mineur de tous les modes (3ce m, 6te m, 7è m). Il évoque, dans cette
pièce de J.R. André, la musique ancienne ; le compositeur a su conserver
ce caractère d’un bout à l’autre :
Dans l’harmonie
mis à part l’incipit à l’unisson qui met en valeur l’apostrophe, elle
revêt ce caractère de musique ancienne (attention au do bécarre à l’alto,
mes. 5 et 7). L’effet de cadence rompue à la mes.6 porte en lui une surprise
qu’il convient de ne surtout pas escamoter, mais de souligner avec beaucoup de
souplesse. Une autre surprise : l’accord de Fa M de la mes.9 survient
comme un flash.
Dans le rythme le ternaire convient à la musique ancienne, dans le style de la
« ballade ». Ne pas traiter le rythme de « trouvé »
mes.4, « illuminé » mes.6, « rayonné » mes.8,
« notre » mes.10 comme des syncopes accentuées, mais plutôt comme
de légers sursauts qui activent le rythme.
Dans la mélodie calme, souple et liée mais sans mièvrerie aucune.
Les ritournelles, bien dans le
style, pourraient être jouées aussi à la flûte à bec, accompagnées d’un
discret tambourin, l’harmonie étant réalisée au clavier.