Alain Langrée

Né en 1927 à Thouars (Deux-Sèvres) en Poitou, A. Langrée passe son enfance à Niort. Pendant la guerre, au collège, il remplace à l'harmonium le professeur mobilisé et partage cette fonction avec un jeune réfugié du Havre, Philippe Hartmann qui deviendra, par la suite, un facteur d'orgue réputé.

Ayant vu l'orgue de Notre-Dame de Niort démonté, il décide de faire de la facture d'orgue et entre chez Cavaillé-Coll. Après une formation accélérée et avec les conseils des titulaires il entretient et accorde de grands instruments parisiens.

Paule Piédelièvre, après l'avoir entendu improviser le fait entrer à l'Ecole César Franck. A la même époque il tient l'orgue de l'église du Sacré-Coeur de Saint-Ouen et dirige un orchestre de music-hall.

Suite à un grave accident, immobilisé un certain temps, il change d'orientation. Pendant plusieurs années Alain Langrée se consacre à l'écriture et à l'histoire de la musique. Au Conservatoire de Genève, il se perfectionne en écriture avec Charles Chaix ainsi qu'au piano avec un musicien remarquable qui lui prête de nombreuses partitions et l'encourage dans ses efforts. De retour à Paris, il reprend ses études à l'Ecole César Franck : écriture, spécialement vocale, avec René Alix, composition avec Francis Chapelet.

Reçu au concours d'entrée au Cours Normal de la Ville de Paris, il enseigne alors la musique dans les écoles du département de la Seine. En même temps, A. Langrée suit des cours de pédagogie, d'accompagnement, de direction et de littérature sous la direction entre autre de Suzanne Sohet ainsi que l'harmonie avec Henri Challan. Après l'obtention du Certificat d'Aptitude à l'Enseignement Musical, A. Langrée est nommé professeur d'éducation musicale à Aix-en-Provence.

En 1958, A. Langrée obtient sa mutation pour l'Alsace. Il est nommé au Lycée Albert Schweitzer à Mulhouse, où il fut accueilli par Joseph Mona de Riedisheim, professeur d'éducation musicale et critique musical à Mulhouse, et Philippe Hartmann d'Ebersmunster qui le présenta à Michel Chapuis. C'est l'époque où A. Langrée se familiarise avec les cantiques allemands. Chaque semaine il se rend à Strasbourg pour travailler l'orgue avec M. Chapuis. Les études au Conservatoire de Musique de Strasbourg furent sanctionnées par un Premier Prix d'orgue ex aequo partagé avec R. Pfrimmer, organiste à l'église Ste Madeleine, qui, par la suite, sera Maître de Chapelle de la Cathédrale.

A Mulhouse, A. Langrée dirige la chorale A Coeur Joie pendant douze années. Il donne des concerts en Yougoslavie, au Canada ..., réalise des harmonisations, assure des stages à Vaison-la-Romaine, Lille, Dinard, Montpellier ... participe en qualité de membre du jury au concours de composition chorale de Tours et Lyon.

Il assume plusieurs cycles de stages pour le compte de "Musique et Culture". Il remporte une mention de finaliste au Concours International d'Improvisation de Lyon.

Au Collège de Zillisheim, à la demande de l'abbé G. Grasser, professeur d'éducation musicale, A. Langrée assure la formation des jeunes organistes : accompagnement, choral, chant grégorien et chant rythmé. Il continue de diriger de nombreux stages de pédagogie musicale, rédige des articles pour la revue Caecilia dans la rubrique "Technique et pédagogie". Il est également membre de la Commission Musicale de l'Union Sainte Cécile du Diocèse de Strasbourg (U.S.C.) et donne des cours d'orgue à l'Ecole d'Orgue Diocésaine (E.O.D.)

UNION SAINTE CECILE