DOMINE PROBASTI ME
Vous m'avez éprouvé Seigneur et vous m'avez connu ; vous avez connu mon coucher et ma résurrection. Vous avez vu bien longtemps à m'avance et les pensées de mon esprit et le chemin que je devais prendre et le lot qui devait m'échoir. Vous avez prévu toutes mes voies, et qu'il n'est pas sur ma langue de paroles répréhensible. Oui, Seigneur, vous avez connu toutes les choses, les nouvelles comme les anciennes ; c'est vous qui m'avez formé et sur moi s'est posé pour jamais votre main. Merveilleuse est apparue votre science pour moi ; elle est trop absolue pour que je puisse la trouver en défaut. Où m'en aller hors de votre esprit ? Où m'enfuir hors de votre regard. Si je monte jusqu'au ciel, vous y êtes ; si je descends jusqu'à l'enfer vous vous y trouvez. Si je prends mes ailes à l'aurore pour habiter dans les confins de la mer ; C'est par votre main que j'y serais conduit et c'est votre droite encore qui sera mon soutien. Et j'ai dit : les ténèbres ne vont-elles pas me fouler aux pieds ? Et par moi et pour mes délices, la nuit même est devenue lumière. Car ce n'est pas à vous que les ténèbres devront d'être ténèbres ; c'est par vous au contraire que la nuit sera illuminée comme le jour ; comme les ténèbres en effet appartiennent en propre à la nuit ; ainsi la lumière appartient en propre au jour. Car c'est vous qui avez possédé mes reins ; c'est vous qui m'avez eu pour vôtre dès le sein de ma mère. |