Traduction du texte de "Vidala del Nombrador", de Eduardo Falú et Ana Beatriz Fernández de Briones


VIDALA DEL NOMBRADOR
(Danse du Donneur de nom)


1.Je viens du rauque tambour de la lune
en mémoire du pur animal.
Je suis un éclat de bois qui revient
à son ancienne racine minérale.

Je suis celui qui chante en accompagnant le couplet,
celui qui sur l’écume du fleuve reviendra.
Paysage vivant, mon chant est l’eau
qui par la forêt s'élève pour s’épanouir.

Soliste :
Je suis celui qui peint les grains de raisin et les dépeint aussi.
Le bois vert, je le sèche,
le bois sec, je le fais pousser.

2.Je viens du tréfonds de l’homme endormi
sous la terre glaiseuse et charnelle.
Branche de sang, je fleuris dans le vin
et dans l’amour sauvage du carnaval.

Je célèbre la terre que le tropique étreint,
pont d’étoiles, ceinture de lumière.
De l'âme des bûcherons de Salta,
Les chants bagualas montent dans la nuit bleue.

Soliste :
Je ne suis qu’Arjona,
nom qui ne disparaîtra jamais.
Et même si l’on me jette dans le fleuve,
sur l’écume je reviendrai.

Texte: J. Dávalos

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